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Mali

Mali: Des exactions perpetrées dans un contexte d’instabilité croissante - informations presentées par Amnesty International pour l’Examen périodique universel des Nations Unies, 29e session du groupe de travail de l’EPU, janvier 2018

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INTRODUCTION

Depuis le dernier Examen périodique universel (EPU) du Mali tenu en 2013, l’instabilité s’est propagée du nord au centre du pays avec des attaques menées par un nombre croissant de groupes armés. L’état d’urgence, instauré pour la première fois en novembre 2015 et renouvelé à plusieurs reprises, vient d’être prorogé à nouveau en avril 2017. Amnesty International n’a cessé de faire part de son inquiétude concernant le grand nombre de violations de droits humains et d’atteintes au droit international humanitaire qui sont commises, d’une part, par les forces de sécurité maliennes et les forces internationales et, d’autre part, par les groupes armés.

Ce document a été préparé à titre de contribution qui sera présentée à l’EPU du Mali en janvier 2018. Amnesty International y évalue la mise en œuvre des recommandations adressées au Mali lors du précédent EPU, fait le point sur le cadre juridique national de protection des droits humains ainsi que sur la situation de ces droits sur le terrain et formule plusieurs recommandations au gouvernement malien en vue d’améliorer la situation relative aux droits humains évoqués dans ce document.
Amnesty International est préoccupée par les lacunes dans la législation nationale, en particulier en ce qui concerne les perquisitions policières et la durée de la garde à vue ainsi que les dispositions discriminatoires contenues dans le Code des personnes et de la famille.

Amnesty International s’inquiète aussi du recours excessif à la force et des exécutions extrajudiciaires par les forces de sécurité maliennes et par les forces de maintien de la paix des Nations unies, de l’impunité pour les graves atteintes aux droits humains dans le cadre du conflit armé, ainsi que des mauvaises conditions de détention et de la surpopulation dans les prisons, du maintien de la peine de mort dans la législation, du manque d’accès à l’éducation dans les zones de conflit et des crimes de droit international commis par les groupes armés.